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Un autre mal au travail : « l’overthinking »

Le burn-out puis le bore-out ont fait la une des revues de management et des sites d’informations ces derniers mois (j’ai d’ailleurs publié sur ces sujets, voir notamment « Les managers doivent connaître les dangers du bore-out »).
Va-t-on observer de la même façon de nombreux cas « d’overthinking » dans le monde de l’entreprise ? C’est probable, d’après les résultats d’une étude* américaine sur le sujet.

Une définition de l’overthinking

Cela nous est tous arrivé : ressasser les problèmes rencontrés dans notre univers professionnel. Les difficultés du moment tournent en boucle dans notre esprit.

Mais parfois, la machine s’emballe et un obstacle en rappelle un autre, puis s’en créent de nouveaux qui n’existent pourtant objectivement pas. S’entremêlent alors les interrogations et les angoisses les plus intimes, et la pensée s’enferme dans un cycle négatif, sans pouvoir s’en extraire : l’overthinking est né.
Le quotidien (personnel comme professionnel) devient alors difficile, les relations sociales sont altérées : la dépression est en ligne de mire.

La genèse de l’overthinking

Les origines de ce mal sont encore peu comprises mais les neurosciences semblent apporter quelques pistes.
Il s’avère que les personnes déprimées font davantage fonctionner leur cerveau, et fournissent un effort mental plus soutenu que les sujets non déprimés. Si ces derniers « désactivent » les régions du cerveau qui n’entrent pas directement dans le traitement du problème qui se pose, le cerveau des déprimés n’est jamais au repos et fonctionne en boucle. Ne pas pouvoir arrêter ces ruminations caractérise l’overthinking et génère un épuisement mental, avec ses conséquences sociétales.

Des pistes pour s’en sortir

Faute d’explications sûres, le remède est d’occuper son esprit « autrement » pour sortir du cycle négatif de l’overthinking. Le sport ou la relaxation sont des pratiques qui permettent de s’extraire de la « rumination ». Se concentrer sur une activité qui passionne ou qui mobilise toute l’attention, une activité complexe – jouer aux échecs, bricoler chez soi… – peut également constituer une solution.
Mais la mise en pratique de solutions simples à des problèmes courants rencontrés dans la sphère professionnelle peut aussi aider à prévenir ou à solutionner l’overthinking.

Une décision difficile à prendre au travail

C’est normal, nous avons tous des choix à faire dans notre quotidien professionnel. Mais la pensée de « l’overthinker » s’emballe rapidement : il pèse chaque option, puis envisage les difficultés générées par ces choix, ce qui pourrait survenir, comment les pallier… et c’est rapidement l’engrenage : il  crée un scénario infernal dont il est à la fois l’auteur et le sujet.

Pour ne pas s’enfermer dans les hésitations qui pourraient transformer ce choix en cauchemar, une bonne technique est de poser les « pour » et les « contre » de chaque option sur une feuille de papier. Cela permet de prendre du recul avec la situation par l’effort fait pour formuler clairement les idées.

De la même façon, en parler avec un proche hors de la sphère professionnelle apporte un avis détaché du cadre du travail : c’est l’opportunité de simplifier le choix par les questions directes d’une personne étrangère au problème.

Un passage à l’action impossible

Faut-il avertir votre supérieur du problème qui surgit ? Ou n’est-il pas préférable de le gérer en interne, sans le déranger ? Mais si ça tourne mal ? Néanmoins que va-t-il penser ? Les questions s’enchaînent et prennent des proportions hors de propos.

L’hésitation est parfois le révélateur d’un mal plus profond : le manque de confiance en soi. Passer à l’action, c’est s’impliquer, affirmer sa position. Le renforcement de la confiance en soi est une piste permettant de ne pas « tourner à vide » sur l’action à mener.

J’ai déjà rédigé un article sur le sujet : « Le manque de confiance en soi est-il une fatalité ? ». L’aide d’un coach est une bonne façon de renforcer l’image qu’on a de soi pour solutionner ces difficultés de passage à l’action.

De nouveaux dossiers qui arrivent sans cesse

Alors que les dossiers en cours vous accaparent déjà, d’autres ne cessent d’arriver, tout aussi urgents. Comment faire ? Écarter les dossiers en cours ? Vous envisagez déjà d’y passer la nuit. Mais comment faire avec ce dîner en amoureux prévu ce soir ? Oui mais vous n’aurez l’esprit qu’à votre travail… les questions s’enchainent, vous paralysent, et évidemment rien ne bouge.

C’est paradoxalement le moment de faire une pause pour prendre du recul avec la situation. C’est clair, tout ne peut pas être traité. N’y a-t-il aucune façon de prioriser les dossiers ?

Si après quelques minutes la réponse est négative, c’est qu’il vous manque des informations vous permettant d’estimer quels dossiers sont prioritaires. Il est temps d’aller voir votre supérieur pour qu’il vous aide à comprendre ce qui est le plus urgent ET le plus important : c’est d’ailleurs une façon de l’impliquer dans ce choix.

 

Si ces difficultés se multiplient dans votre quotidien professionnel, faites-vous aider : le regard extérieur d’un coach professionnel sur votre méthode de travail, votre façon d’organiser vos tâches, votre implication dans votre métier… vous aidera à ne pas vous enfermer dans les cercles vicieux de l’overthinking.

*Thinking About Rumination: The Scholarly Contributions and IntellectualLegacy of Susan Nolen-Hoeksema – AnnualReview of Clinical Psychology

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