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Instaurer un niveau « raisonnable » de stress au travail ? Les dernières études.

Il est intéressant de se pencher régulièrement sur certaines nouvelles études traitant de grands sujets liés au travail.

C’est ce que je vous propose de faire ici avec un thème récurrent dans la sphère professionnelle : le stress.

 

Le stress comme allié au travail

Voici un libellé qui doit en faire bondir plus d’un ! Nuançons quelque peu et explicitons cette face cachée du stress.

Des études ont montré qu’un stress « raisonnable » permet d’augmenter ses performances au travail. Le stress apporte alors une meilleure concentration, augmente l’attention, voire entraîne une plus grande motivation.

Au-delà même apparaît un état dans lequel la personne stressée se sent pleinement captivée par son travail, réellement heureuse, par la satisfaction de tâches menées à bien avec efficacité et compétence. 

 

Stress « majeur » et stress « raisonnable »

Nous ne sommes pas tous égaux devant le stress : chacun appréhende différemment une situation en fonction de son caractère, de sa nature, et de son histoire.

C’est ainsi qu’une étude a montré que des expériences causant un stress « majeur » dans la vie d’un individu (un deuil, un divorce, une maladie, voire des situations moins graves pour certains, tel un déménagement) changent durablement le ressenti de cette personne face au stress « quotidien ».

Il s’avère ainsi que les personnes ayant vécu un stress « majeur » supportent mieux le stress « quotidien », y résistent mieux. De plus, elles sont durablement transformées : ces personnes sont moins affectées par le stress « quotidien » longtemps après leur expérience de stress « majeur ».

Le stress « raisonnable » est une forme du stress « quotidien » dans laquelle le sujet reste opérationnel et stimulé, sans connaître d’état anxieux paralysant.

 

Les facteurs favorisant le stress « raisonnable » au travail

Pour qu’un collaborateur atteigne cet état de « quasi-plénitude », le manager doit lui confier une tâche légèrement au-dessus de ses compétences. Trop simple, une tâche engendre l’ennui, et trop ardue, c’est l’angoisse qui est proche (avec pour résultats extrêmes, le bore-out et le burn-out).

C’est donc en maintenant un collaborateur dans un permanent état d’apprentissage que le manager va maintenir ce stress « bénéfique »… et assurer une productivité augmentée. Cela demande évidemment un management « fin » de chaque individu pour s’assurer que le collaborateur ressent bien satisfaction et plaisir dans ses fonctions. Un préalable est, bien sûr, que ce collaborateur bénéficie d’un poste en adéquation avec ses envies et ses compétences, faute de quoi il ne sera jamais stimulé par les tâches qui lui sont confiées.

 

Oui mais : point trop n’en faut !

La frontière entre le stress « raisonnable » et le stress chronique est ténue, et variable suivant chaque individu. Et il est impératif de ne pas la franchir : une étude* montre qu’un environnement de travail hostile affecte l’espérance de vie des salariés, la faisant diminuer TRÈS significativement : jusqu’à 33 ans dans certains cas !

Le manager n’est alors pas le seul responsable de l’altération de l’espérance de vie : les horaires, l’instabilité de l’emploi, des licenciements fréquents, l’absence de maîtrise de sa vie professionnelle, le niveau de vie, la formation (ou son absence)… sont autant de facteurs qui influent sur la durée de vie des salariés.

Les chercheurs à l’origine de l’étude indiquent cependant qu’une majorité de ces risques peuvent être résolus par l’entreprise elle-même, à travers une meilleure gestion de ses collaborateurs (inflexion des horaires, management pertinent, formation professionnelle…).

 

Ces nouvelles études sur le stress en milieu professionnel sont à la fois intéressantes et édifiantes. Je rappelle toutefois, pour les managers pouvant être séduits par un management par le stress, qu’il n’est pas gage de performances croissantes et durables : le bien-être au travail est l’outil approprié pour atteindre cet objectif. 

Contactez-moi, nous en parlerons ensemble ! 

 

 

*Exposure To Harmful Workplace Practices Could Account For Inequality In Life Spans Across Different Demographic Groups, Health Affairs – Octobre 2015

 

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