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Migrants et formation professionnelle en Allemagne : un premier bilan mitigé

J’avais déjà relayé différentes études montrant l’intérêt que portaient les politiques et les chefs d’entreprise allemands envers les migrants qui affluent depuis quelques mois (voir : « Allemagne : la formation professionnelle comme outil d’intégration » et « Formation professionnelle en Allemagne et arrivée de réfugiés : quels impacts ? »).

Avec quelques mois de recul, il semble que le bilan soit moins encourageant qu’on ne pouvait le penser.

Formation professionnelle et apprentissage en Allemagne

Il y a bien une adéquation théorique entre le million de réfugiés accueillis par l’Allemagne dans la dernière année et les centaines de milliers de postes non pourvus sur le marché du travail allemand.
De plus, le trop faible niveau qu’atteignent difficilement les jeunes allemands à la fin de leur scolarité les prive de pouvoir s’orienter vers la formation professionnelle.
De même, des milliers de places d’apprentissage – la voie royale d’entrée sur le marché du travail allemand pour une majorité d’entreprises allemandes, de l’artisan à la multinationale – restent vacantes.

Mais alors, et les réfugiés ?

Un aspect peu pris en compte en amont est la réalité sociale de nombre de réfugiés : pour beaucoup d’entre eux, les priorités ne vont pas vers l’investissement dans la formation ou l’apprentissage, voies peu rémunératrices dans un premier temps. Ils cherchent plutôt un travail leur permettant de gagner rapidement de l’argent pour rembourser un passeur qui exige souvent des sommes démesurées, ou pour envoyer à leur famille restée dans leur pays.

Les agences pour l’emploi et les chambres de commerce communiquent pourtant sur l’intérêt de l’apprentissage ou de la formation professionnelle pour les migrants, et ce quel que soit leur âge : de nombreux adultes ont quitté leur pays sans leurs diplômes par exemple, or le monde du travail allemand est très exigeant sur le niveau de formation.
 
De plus, les migrants qui s’engagent sur ces voix recommandées rencontrent vite un monumental écueil : la barrière de la langue.

Des solutions sont en test actuellement (stages « simplifiés » débouchant néanmoins sur une certification professionnelle, apprentissage à temps partiel combiné à des cours de langue…) mais l’avenir s’annonce moins rose qu’initialement envisagé.

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