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2021, l’odyssée de l’open space : clap de fin ?

2021, l’odyssée de l’open-space : clap de fin ?

 

Avec la crise sanitaire, près de 5,2 millions de personnes se sont, parfois brutalement, retrouvées à télétravailler en mars 2020. Pour les entreprises peu préparées, cette mise en place s’est avérée difficile, car effectuée en mode dégradé. Selon les contextes personnel et professionnel de chacun, télétravailler a été plus ou moins bien vécu. A l’heure actuelle, l’incertitude demeure et le télétravail devrait rester la norme pendant encore plusieurs mois. Mais après ? Les salariés retrouveront-ils comme si de rien n’était, leur open-space ?

 

Une rupture déjà consommée avec l’open-space

Selon le baromètre 2019 d’Actineo, l’Observatoire de la qualité de vie au travail, 34% des actifs français partagent l’espace à plusieurs, dont 12% avec plus de dix personnes. Pour les détracteurs de cette modalité, le désamour ne date pas d’aujourd’hui. “L’open space est mort bien avant la Covid-19”, affirme même Nicolas Bouzou, économiste et essayiste, dans sa tribune du 13 mai dernier publiée dans l’Express.

C’est vrai ! Plusieurs études réalisées régulièrement auprès des salariés avaient déjà souligné que ces derniers vivaient mal la vie professionnelle en open-space. Cerise sur le bureau, la distanciation sociale inhérente au contexte de crise ne plaide pas en faveur de ce mode d’organisation interne et de vie au bureau.

 

Se réinventer pour survivre au bureau ?

On le constate, nombreuses sont les voix qui s’élèvent pour affirmer que la crise signe la fin de l’open-space. D’autant plus que d’autres formes de travail ont été expérimentées durant la pandémie : le télétravail dont nous avons parlé plus haut, en fait partie. Et si l’open-space n’avait pas dit son dernier mot ? S’il s’agissait tout simplement de l’aménager pour contribuer à offrir aux salariés une meilleure qualité de vie au travail ? Il y a deux raisons majeures qui plaident pour cette évolution :

  • davantage d’espace : l’augmentation des loyers de bureau et la nécessité de « caser » toujours plus de personnes ont fait chuter le nombre de mètres carrés par salarié de 20 à 7 en quelques années. Les quatre mètres carrés imposés par les réglementations sanitaires vont donner de l’oxygène aux salariés en leur offrant un surcroît de calme, de confort tout en facilitant leur capacité à se concentrer.
  • le retour des cloisons : Et oui ! Le bon vieux box fermé sur deux ou trois côtés et vitré sur un, pourrait revenir s’incruster dans l’open space ! Ses partisans ne tarissent pas d’éloges le concernant : il permet de se concentrer, de garantir la confidentialité des échanges, de ne pas avoir à chercher désespérément un espace libre pour recevoir d’autres personnes et donc, de gagner du temps… tout en offrant via son espace vitré, une vue d’ensemble sur le plateau de bureaux.

 

Des alternatives à l’open-space existent

J’admets volontiers que réinventer l’open-space peut ne pas vous faire rêver. D’ailleurs, les professionnels de l’aménagement de bureau l’ont anticipé. Trois alternatives émergent :

1. Le flex office : le concept tient en ce qu’il n’y a pas de poste de travail attitré, les bureaux sont partagés, chacun s’installe comme il le souhaite et où il le veut, si bien sûr, la place convoitée est libre. Ce mode de travail progresse dans les entreprises françaises depuis le début des années 2010.

Certains adorent : ils considèrent qu’une telle organisation permet de casser la routine, de libérer la créativité, de nouer des liens avec des personnes à qui l’on n’aurait pas eu l’occasion de parler si l’on n’avait pas travaillé côte à côte l’espace d’une matinée.

D’autres détestent : les affectifs notamment, qui apprécient de placer leurs photos préférées, plantes et autres bougies sur le coin de leur bureau, peuvent oublier ces petits rites. Certains pointent du doigt ces collègues qui ne jouent pas le jeu en « s’accaparant » une place, d’autres déplorent les pelures de fruits que des indélicats laissent après leur passage.

Et que dire du surbooking, quand l’entreprise met à disposition moins de postes de travail qu’il n’y a d’employés et que trouver une place relève du défi, même en arrivant très tôt le matin…

 

2. Le bureau individuel proche du domicile du salarié : ici, l’entreprise permet au salarié de travailler dans un bureau privatif situé à moins de 5 kilomètres de chez lui. C’est une solution écologique et économique pour le salarié qui peut aller travailler à vélo et diminuer ses coûts de transport. Il y gagne en sérénité.

C’est également moins coûteux pour l’entreprise, comparé à une location de bureaux dans une grande agglomération.

 

3. Les tiers-lieux : phénomènes économiques émergents, ils se caractérisent par leur grande diversité : on les nomme espaces de « coworking », « fab lab », « living lab » ou encore « makerspace ». On en dénombre environ 1800 sur le territoire. Ce sont des espaces ouverts et hybrides (entre le domicile et le travail) ayant pour principale vocation de faciliter la rencontre entre des acteurs hétérogènes.

Le développement de ces lieux de travail partagé est encouragé : en septembre 2018, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Cohésion des territoires de l’époque, Julien Denormandie, a annoncé un plan de 110 millions d’euros sur trois ans pour les renforcer et les déployer.

Pour ceux qui les ont testés, ces espaces au sein desquels se côtoient des profils très différents, sont susceptibles de favoriser au gré des rencontres, des collaborations croisées.

 

En réalité, quelle que soit la solution choisie, un impératif demeure : accompagner les salariés, dans un climat de confiance. Or, en ce début d’année, nombre de managers sont toujours mobilisés, mais épuisés, très épuisés. En première ligne lors de la mise en place (parfois dans la douleur) du télétravail lors du premier confinement, certains managers ont mal vécu la situation. Difficulté à repérer les signaux faibles chez les collaborateurs en détresse, nécessité de se réinventer pour maintenir le lien, trouver des moyens innovants pour animer leur équipe à distance, doser le curseur entre sain contrôle et prise d’autonomie de leurs collaborateurs, autant de défis à relever.

En conclusion et pour aller plus loin

En matière de formation, seul un tiers d’entre eux indiquent avoir été accompagnés pour mettre en place le télétravail dans leur service. Notamment sur « les bonnes pratiques » du travail à distance : une étude de l’APEC confirme que 68 % des managers sont actuellement toujours “en attente d’une formation” sur ces pratiques qui se sont imposées il y a déjà presque 1 an…

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