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(Re)confinement et résilience au travail (aussi)

Voici le reconfinement venu. Pour certains, ce peut être une période d’angoisse, voire de stress : le confinement n’a pas été une sinécure. Problèmes relationnels au sein de la famille (ayant parfois débouché sur une séparation quelques semaines plus tard), difficulté à assurer le télétravail, sensation d’oppression pour cause d’enfermement dans un appartement, crainte du virus lui-même, les raisons de mal vivre ces périodes de (re)confinement sont nombreuses.

Du coup, le travail prend une grande place dans notre quotidien. On travaille (parfois beaucoup) – voir mon article Managers, attention danger ! Le télétravail chez les collaborateurs en temps de pandémie – quelquefois pour fuir la réalité, et pour s’investir dans une activité qui se raréfie en ces temps de crise. Également pour éviter le désœuvrement – nous avons perdu la capacité à profiter de l’ennui et de ses possibilités d’évasion, de découvertes… d’autant que nous sommes culturellement culpabilisés de ne rien faire.

On nous l’a répété il y a 6 mois : il s’agit d’être de continuer d’exister, quitte à se transformer. Alors on s’accroche.

Surinvestissement au travail et résilience

Mais si notre investissement dans une suractivité était un mauvais calcul ? Notre résilience est-elle réellement associée à notre capacité à endurer les difficultés ?

Et si au contraire, elle tenait plutôt à notre capacité de récupération ?

Notre « croyance » – consciente ou inconsciente – est généralement que faire face aux difficultés va nous endurcir pour nous permettre de réussir. C’est le signe d’un mental fort qui est valorisé dans notre société.
Mais des études montrent que c’est en réalité notre incapacité à réellement « récupérer » qui impacte et altère notre résilience. La réussite tient (aussi) aux pauses, aux moments de vrais repos cognitif. Sans ces moments, pas de résilience constructive.

Paramètres culturels

Pourtant, notre culture n’induit pas cela comme une évidence. Déjà tôt dans notre vie : tel l’étudiant qui passe ses nuits sur ses cours et qui est plus souvent félicité par ses parents que réprimandé. Pourtant, un étudiant préparé à un examen mais reposé est, lui, capable de résilience, bien plus qu’un autre peut-être mieux préparé mais exténué.

Et ce modèle du sur-travail valorisé ne va faire que s’amplifier au fil du temps, dans notre société française en tous cas (en Allemagne en revanche, travailler plus que de raison est plutôt mal vu et reconnu comme le signe d’une organisation perfectible).

Or rester longtemps en zone de surinvestissement cognitif nécessite, pour une résilience « efficace », une plus grande période de récupération. Et sans cette récupération, l’individu se dirige de façon certaine vers un burn-out.

Repos et récupération

Attention cependant, repos et repos cognitifs ne sont pas équivalents ! Sur-engagé dans un travail, il est fréquent de se reposer… en continuant à songer aux tâches en suspens. Et là, point de résilience efficace. On en ressort aussi fatigué qu’avant la période de repos. Car se reposer n’est pas récupérer. Le cerveau, tout autant que le corps, a besoin d’un réel relâchement pour une véritable résilience au travail.

Ces périodes de récupération se situent autant hors du bureau que pendant la période de travail.
Hors pandémie, cela signifie à la fois des week-ends d’« évasion mentale », des soirées sans penser aux tâches du lendemain, que des coupures dans le travail quotidien (déjeuner avec des amis ou des collègues sans parler travail, soirées cinéma,…).

En confinement, la tâche est plus complexe (pas de restaurant, pas de salle de sport, pas de cinéma… et une période de sortie autorisée très réduite). Il faut pourtant songer à son hygiène mentale pour, précisément, pouvoir faire preuve de résilience.

 

En conclusion et pour aller plus loin

Notre résilience dépend grandement de notre capacité à récupérer. Il s’agit de s’organiser des moments loin du travail – grâce à la méditation pleine conscience par exemple. De s’accorder du temps pour s’intéresser vraiment à ce loisir que l’on a seulement effleuré il y a quelques mois. De rêver aux prochaines « vraies » vacances (une fois la Covid vaincue). Ou au dernier bon film vu. Ou à celui à venir de son réalisateur préféré. Ou encore, s’évader le casque sur les oreilles en chantant et en dansant dans l’appartement…
D’autres retrouvent la joie d’aller faire les courses de proximité ! Il n’y a pas de mauvaise technique pour récupérer.

Et n’oubliez pas de mettre votre téléphone en mode avion pendant ces pauses cognitives !

 

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