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Revendiquez votre statut d’anti-Superman/Woman au travail !

Mettre en avant votre leadership, gérer votre stress et le transformer en « outil efficace », passer votre temps à être proactif(ve) dans votre entreprise et montrer ainsi votre implication au travail… autant d’actions valorisées dans la sphère professionnelle.
Elles font partie d’un leitmotiv managérial et semblent inhérentes au fonctionnement du « bon » collaborateur.

Certes, mais vous n’évoluez pas dans un monde idéal !
Vous vous levez tôt chaque matin pour vous occuper de vos enfants, préparer leur petit-déjeuner puis les emmener à l’école, vous passez votre demi-heure matinale dans les transports en commun pour vous rendre au travail. Vous profitez de cette « pause » dans votre journée pour lister tous les cadeaux possibles pour votre neveu dont vous aller fêter l’anniversaire le week-end prochain dans la maison de famille – et pensez déjà aux bouchons qui vous bloqueront sur l’autoroute.
Heureusement, votre smartphone vous alertera ce soir pour penser à passer au pressing : un souci de moins à gérer… s’il reste assez de batterie à votre téléphone après votre journée de travail bien remplie.

En clair, vous ne vous sentez pas toujours l’énergie d’endosser la tenue de Superman – ou Superwoman – que suggèrent les clichés managériaux du collaborateur idéal.

Voyons comment affirmer au travail votre position d’anti super-héros !

 

« Oui, j’ai fait une erreur ! »

Vous en êtes abreuvé jusque dans les publicités télévisées : la réussite est un impératif. Pour vendre des chaussures de tennis, on vous montre des sportifs au physique parfait qui doivent se surpasser dans l’effort, de vrais battants, pour lesquels l’échec n’est pas une option.

Dans la « vraie » vie, au bureau, vous vous êtes trompé, vous avez fait une erreur.
Cela rappellera à votre manager que vous n’êtes « qu’un » être humain : vous n’êtes pas infaillible. C’est le moment de vous pencher sur les causes qui ont entraîné ce problème, et éventuellement gérer la solution avec votre N+1.
Comme votre manager sait optimiser vos talents et vos capacités en acceptant un niveau d’indétermination – qui ne mette pas l’équipe, l’entreprise… en danger – il sait que votre erreur sera transformée en un pas vers la « bonne » direction et vers la réussite !

 

« Oui, je pars du bureau à 17h ! »

Voilà une affirmation qui va vous rendre suspect auprès de certains de vos collaborateurs. Mais vous savez – et votre manager aussi – que 12 heures de présence au bureau ne garantissent pas toujours un niveau élevé d’implication au travail.
Vos collègues sont débordés de travail ? C’est peut-être le signe d’une organisation perfectible, voire d’inefficacité.
D’ailleurs, vous pouvez très bien désormais, terminer un dossier brûlant à votre domicile (sans que cela devienne un comportement quotidien) : votre départ anticipé ne renseigne en rien sur la fin de votre journée de travail…

 

« Oui, j’ai besoin d’aide ! »

Nous l’avons traité dans un article récent (voir « Osez demander à votre manager ! »), vous n’êtes pas tenu de tout savoir sur tout, et l’autonomie au travail n’est pas un dogme.
Il est des situations dans lesquelles vous avez besoin d’un conseil, d’un appui, d’un avis ?
Aller trouver la personne ad hoc (éventuellement votre manager) n’est pas afficher vos lacunes, mais est bien un signe d’implication qui vous permettra d’aller de l’avant.
Cela peut révéler également un besoin de formation ou de coaching pour être plus efficace dans votre travail.

 

« Non, me confier ce dossier n’est pas une bonne idée »

Bien sûr, un leader doit toujours aller de l’avant, doit construire, doit réussir, doit faire preuve d’initiative.

Il est parfois des moments dans la vie où l’on ne se sent pas capable des efforts que demande ce leadership. Il faut connaître et reconnaître ses limites : vous pousser au burn-out n’est pas dans l’intérêt de l’entreprise. Votre manager vous saura gré de votre franchise, qui lui permettra d’organiser plus efficacement l’équipe en vous confiant les tâches sur lesquelles vous serez efficace.
Attention cependant à rester investi dans votre travail et à ne pas « décrocher » (voir mon article « Attention au syndrome des managers qui décrochent »).

 

On le voit, ces comportements ne doivent pas entraîner des jugements hâtifs sur le collaborateur qui les met en pratique. C’est vrai pour vous… et pour vos collègues !
Tout repose sur des échanges en pleine confiance avec le manager : cette confiance, qu’il faut créer et faire perdurer, est la base d’une implication optimale au travail.

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