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Speciman - code du travail

Ramadan et Code du Travail

En cette période de ramadan, il me semble utile de rappeler quelques règles. Elles permettent de mettre en accord les fidèles musulmans et leurs N+1 avec la loi française en matière de pratiques religieuses.

Modifier ses horaires pendant le ramadan

Un mois sans pouvoir manger ni boire du lever au coucher du soleil, ce peut être incommodant au quotidien, travail compris. D’où l’idée de modifier ses horaires de travail pendant cette période, pour commencer à travailler plus tôt dans la journée par exemple.
Mais qu’en dit le Code du Travail ?
Le changement des horaires de travail pour des raisons confessionnelles ne peut s’effectuer d’autorité : ces horaires sont fixés par le contrat de travail, et le N+1 peut parfaitement refuser de les modifier.
Ces aménagements peuvent s’effectuer de gré à gré entre le collaborateur et son employeur. Il est aisé d’exposer à son manager que le ramadan est une période particulièrement fatigante, surtout en fin de journée. Décaler ses horaires plus tôt le matin pour partir plus tôt le soir peut alors être facilement accepté, si cela ne perturbe pas le travail et les interactions avec les collègues ou clients.
Pour éviter tout aléa, l’idée pertinente est plutôt de préciser ce point à l’embauche, pour que le contrat de travail le prévoie.
Ne pas oublier que le manager doit motiver son refus s’il n’accorde pas d’aménagements horaires durant le ramadan : ses raisons doivent être claires et valables (un contrat sur le point de se signer pour un commercial, par exemple).

Refuser un déjeuner professionnel pendant le ramadan

On le sait, certaines collaborations se décident à l’issue d’un repas… et déjeuner avec un prospect peut permettre de poursuivre l’échange engagé avec lui en joignant l’utile à l’agréable.
Mais alors quid du commercial qui respecte le ramadan ?
Le manager n’a pas à se soucier des impératifs religieux de ses collaborateurs, il peut leur imposer un repas de travail. Cependant il a tout intérêt, pour un déjeuner de travail constructif et réussi, à reprogrammer le repas ou à y envoyer un collaborateur qui ne fait pas le ramadan.

Prier sur le lieu de travail

Dans le secteur privé, la prière peut être interdite à un collaborateur sous plusieurs conditions :

  • L’interdiction est mentionnée explicitement dans le règlement intérieur de l’entreprise ;
  • Le collaborateur est en contact (même visuel) avec le public ou avec la clientèle ;
  • La prière est effectuée sur le temps effectif de travail (et pas pendant une pause) ;
  • L’employeur ne peut (pour des raisons valables) reclasser le salarié à un autre poste sans surcharge de travail.

En dehors de ces aspects, rien n’empêche un salarié de prier sur son lieu de travail.

En conclusion et pour aller plus loin

Les aspects de religion au travail sont souvent délicats à traiter pour l’employeur. Celui-ci peut avoir recours à l’inspection du travail en cas de doute et pour éviter toute polémique dans l’entreprise sur ce sujet sensible.

Speciman intervient auprès des équipes et de leurs managers pour solutionner des situations complexes et génératrices de tension : un regard extérieur, des techniques de coaching et du conseil aident toutes les entreprises à retrouver un environnement serein et productif.

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