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Renommage des fonctions : et si vous deveniez « Human paradigm agent » ?!

Renommage des fonctions : et si vous deveniez « Human paradigm agent » ?!

Nous connaissons tous les intitulés de « professeur des écoles » ou « technicien de surface » qui se sont substitués respectivement à « instituteur » ou « homme de ménage ». Depuis quelques années, dans l’univers professionnel, ce renommage des postes s’étend à de nouvelles fonctions.

J’ai déjà évoqué ce point dans mes articles « Révolution mielleuse et totalitarisme du bonheur en entreprise » ou « Responsable du bonheur dans l’entreprise : une réalité… mais y a-t-il un besoin ?! ».
J’y rappelais que le patron de Mid America Motorworks se fait appeler Chief Cheerleader (littéralement : majorette en chef) et que travailler sur les nouvelles tendances vous transforme en Digital prophet.

De nombreux autres exemples apparaissent chaque jour : un préparateur chez la marque de fast-food Subway est désormais un Sandwhich artist, et un ingénieur chez Disney un Imaginieur.

J’abordais, dans mes articles, ces nouveaux noms sur un ton un peu léger. Mais une étude* récente montre que cette mode n’est pas anodine et possède un réel impact sur la vie de l’entreprise.

 

Le renommage des postes : différentes techniques

Cette pratique peut intervenir à 2 échelles.

Dans un service, chacun peut s’attribuer un nom plus adapté ou plus flatteur que son intitulé « officiel ». Le radiologue d’un hôpital à l’esprit ludique devient ainsi un « chercheur d’os », tandis que sa collègue infirmière, habituée aux vaccins, devient celle qui « tire plus vite que son ombre ».

Mais ce renommage peut aussi être inscrit de façon plus globale dans la politique de l’entreprise : chaque collaborateur occupant un même poste participe à un moyen de trouver un nom adapté à l’ensemble de ses confrères. Il s’agit donc de trouver une dénomination unique alternative à chaque type de poste.

 

Une méthodologie du renommage des fonctions

Une méthodologie est alors mise en place.

D’abord à l’échelle individuelle, chaque collaborateur commence à réfléchir à sa fonction, à son utilité intrinsèque. Puis sa réflexion s’étend aux autres rouages de l’entreprise et se replace dans la globalité de celle-ci. Le collaborateur peut mettre en avant des spécificités personnelles, les atouts ou compétences qui sont les siennes, qui pourront peut-être faire écho chez ses collègues.

Et déjà, on observe l’intérêt d’une telle démarche : elle oblige le collaborateur à se replacer au centre de sa fonction dans l’entreprise, et à identifier quel est le lien privilégié qu’il entretient avec celle-ci. Il réfléchit au « pourquoi » de son travail. Il connaît déjà probablement ces réponses, mais l’objet de son emploi est probablement et logiquement noyé au quotidien par ses préoccupations professionnelles. Il est bon qu’il se le remémore à cette occasion.

Ensuite vient le brainstorming. L’ensemble des collaborateurs d’une même fonction, riches de ce premier travail, peut alors émettre des suggestions pour leur future appellation. C’est aussi l’occasion de mieux connaître ses collègues et de partager leurs points de vue sur leur métier. Émettre des libellés nouveaux fait appel à la créativité de chacun, que le manager peut chapeauter.
Ainsi émerge un nouveau nom de la fonction qui sera partagé par tous – sans obligation néanmoins.

 

Vers une plus grande implication des collaborateurs et une image transformée

Cette démarche a prouvé son efficacité. 11 % des collaborateurs concernés ont montré une plus grande implication dans l’entreprise au bout de quelques semaines. 16 % étaient plus heureux dans leur fonction. Et bien sûr, chacun a pu profiter d’un processus qui lui a mieux fait connaître ses collègues dans une approche « positive » de leur fonction.

Mais au-delà, c’est aussi un facteur d’attractivité de l’entreprise et de singularité vis-à-vis de « l’extérieur » : les postulants à l’entreprise vont y voir une structure dynamique et différente de ses concurrentes. Les start-up sont d’ailleurs très friandes de ces nouveaux noms pour leurs collaborateurs.

Et si vous manquez d’imagination, des générateurs automatiques sont là pour vous aider ! Voyez par exemple le Bullshitjobtitle,  ou le Siliconvalleyjobtitlegenerator (pour les métiers de l’innovation) à

 

En conclusion et pour aller plus loin

Des sujets apparemment légers révèlent des conséquences concrètes intéressantes : c’est le cas de ce renommage des noms de fonction. C’est d’autant plus intéressant qu’en l’espèce, cette démarche n’est coûteuse qu’en temps pour l’entreprise, et permet de renforcer l’implication des équipes.

Pourquoi ne pas appliquer cette méthode dans VOTRE entreprise ?
Pour vous accompagner dans cette optique, Speciman vous propose le regard extérieur de spécialistes qui sauront vous conseiller. Alors, contactez-nous !

 

* Job Titles as Identity Badges : How Self-Reflective Titles Can Reduce Emotional Exhaustion, Justin M. Berg, Adam M. Grant et Daniel M. Cable

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