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Le management est aussi culturel

Une étude* déjà ancienne a montré que certains aspects du management étaient très variables suivant les zones géographiques au sein desquelles ils étaient exercés.

On s’en doute, si des bases du management sont communes (compétence, jugement équilibré, intégrité…), on ne manage pas de façon similaire à Paris, Tokyo ou Dubaï.

La raison première est que les individus ne sont pas appréhendés de la même façon dans toutes les cultures : des qualités dans un pays peuvent être considérées comme des faiblesses dans l’autre, c’est un caractère intrinsèque à chaque culture. On peut le résumer par : un bon manager est la bonne personne au bon endroit.

De cette étude, deux professeurs en psychologie** ont tiré quelques types génériques de management à travers le monde. Ils sont certes un peu caricaturaux mais dessinent une carte du management intéressante – même si la France n’y figure pas explicitement – au travers de grandes tendances.

 

La prise de décision

Deux types de managers se dégagent culturellement sur le thème de la prise de décision.

Le « manager synchronisé »

Il est de ceux qui recherchent un consensus dans les équipes, puis qui appliquent sans tarder ce qui a été décidé (sous peine de voir l’accord obtenu vite invalidé). Ces « managers synchronisés » ont une propension à la prudence, et se concentrent davantage sur les menaces potentielles que sur les points positifs de la vie de l’équipe.

Ce type de leader se retrouve principalement en Chine, au Japon, en Corée du Sud, en Indonésie, Thaïlande, mais aussi en Amérique du Sud (Chili, Brésil, Colombie) ou Centrale (Mexique).

 

Le « manager opportuniste »

Il se caractérise principalement par la flexibilité dont il fait preuve dans son management pour atteindre ses objectifs, mais aussi par sa capacité à décider par lui-même. Il a des aspects individualistes. Il prend facilement des risques : la prudence n’est pas son caractère premier.

Ce type de manager se retrouve principalement dans le monde anglo-saxon (Royaume-Uni, Allemagne…), en Europe du Nord(Danemark, Norvège), dans les pays où le Royaume Uni a imposé autrefois son influence culturelle (USA, Australie, Inde, Hong Kong…).

 

Le style de communication

Le manager qui va « droit au but »

Il affronte les problèmes sans détour. Il organise facilement des réunions impromptues pour aborder la performance de chacun, il intervient en face à face dès qu’il constate des comportements potentiellement problématiques chez ses collaborateurs. La communication excessive ne fait pas partie de son logiciel managérial, et peut même être considérée comme un aveu de faiblesse.

La sensibilité et le bien-être de l’autre ne sont pas ses priorités.

Ce type de manager se retrouve principalement en Chine, au Japon, mais aussi aux Pays-Bas.

 

Le « manager diplomate »

La communication est au centre de son management, et permet une bonne entente au sein de l’équipe, mais s’avère surtout un outil efficace pour atteindre ses buts. Les collaborateurs apprécient les échanges avec leur manager. L’empathie est également de mise dans la résolution des conflits : être trop directif n’est pas dans sa culture.

Ce type de manager se retrouve au Canada, en Suède, Nouvelle Zélande et presque toute l’Amérique Latine.

 

Le « côté sombre » du manager

Le manager « kiss up / kick down »

Il s’agit là d’un mode de management où le manager porte une considération très marquée à son N+1 et peut en revanche être dur envers ses propres collaborateurs. Être alternativement soumis et dominant n’est pas la technique la plus efficace du management, mais elle sévit dans certains pays pour lesquels le système hiérarchique est développé.

Ce type de manager se retrouve principalement en Turquie, en Inde, en Corée du Sud, mais aussi en Grèce par exemple.

 

Le « manager passif-agressif »

Certains managers peuvent devenir agressifs en période de stress de l’équipe, sans résoudre pour autant l’origine du stress. Typiquement, ils maintiennent la pression pour atteindre un but qu’ils n’ont pas explicité ou qui est mal compris.

Imposer une pression peut être un élément moteur pour l’équipe dans certaines conditions, mais peut aussi s’avérer contre-productif et générateur de conflit.

Ce type de manager se retrouve en Indonésie et en Malaisie notamment.

 

Ces types de management liés au contexte culturel ne sont pas immuables : il est toujours possible d’aller contre ses propres acquis pour adopter un management efficace. Mais cela demande volonté et énergie.

La culture d’entreprise est également à prendre en compte : de grandes réussites professionnelles sont souvent associées à des managers qui ont redéfini une culture d’entreprise à leur image, s’extrayant de leur cadre culturel.

 

Pour vous aider à adopter une méthode de management qui VOUS ressemble et permette à vos équipes d’être efficaces y compris dans un cadre multiculturel, contactez Speciman !

 

 

 

*Cross-Cultural Organizational Behavior, Annual Review of Psychology Vol. 58: 479-514, 2007

**Thomas Chamorro-Premuzic et Michael Sanger, Harvard Businees Review, 2016 

 

 

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