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La méditation de pleine conscience dans l'entreprise : une fausse bonne idée ?

La méditation de pleine conscience dans l’entreprise : une fausse bonne idée ?

La méditation de pleine conscience est une discipline issue notamment de la méditation bouddhiste et qui suscite l’intérêt des neuroscientifiques. En vogue au plan médiatique, elle déborde aujourd’hui du cadre personnel pour un plus grand bien-être et fait l’objet de nombreux livres dont certains best-sellers.
Dans le monde de l’entreprise, elle fait désormais partie intégrante de grandes structures telles que Google ou Nike, et émerge dans les start-up.
Mais est-ce toujours une bonne chose ?

La méditation de pleine conscience : késako ?

Il s’agit d’une technique méditative qui se base sur l’idée « d’habiter » l’instant présent. Elle consiste à s’extraire du monde sans cesse en mouvement qui nous happe et que nous appréhendons de façon automatique, pour revenir à ce qui est ici et maintenant. Moins penser et plus ressentir, pour se concentrer sur l’expérience du moment présent.
Les yeux fermés, percevoir le monde à travers l’ouïe, le toucher, l’odorat, le goût,… Il s’agit de faire l’expérience du monde à travers son corps, s’axer sur sa respiration, et lâcher prise en laissant filer ses pensées, sans les juger ni les refuser mais sans non plus les retenir.
On discerne en quoi la méditation pleine conscience peut être une technique d’apaisement efficace, qui écarte les moments de stress et permet de se « poser ». D’où l’idée de l’employer aussi en entreprise, environnement parfois générateur de stress.

Des formations pour managers la proposent ainsi, de même d’ailleurs que certaines grandes écoles de management.
Mais pourquoi serait-ce une fausse bonne idée ?

Méditer en pleine conscience et se motiver dans l’entreprise

Une étude* récente éclaire d’un jour nouveau un lien entre méditation de pleine conscience et motivation au travail.
L’idée est qu’observer ses pensées sans les juger favorise leur acceptation. Mais un collaborateur motivé doit ressentir un certain niveau de mécontentement dans le présent pour continuer à avancer : se « satisfaire » du présent n’est pas un facteur de motivation.
Cette idée formulée a priori s’est avérée confirmée par des études sur le terrain, en mesurant la motivation de groupes qui lisaient, qui écrivaient ou méditaient en pleine conscience. La motivation de ces derniers a effectivement diminué.

Si la méditation de pleine conscience peut constituer une vraie réponse à des besoins collectifs et individuels, il est nécessaire que comme toute discipline mentale, elle soit utilisée avec discernement.

* Mindfulness Meditation Impairs Task Motivation but Not Performance, Organizational Behavior and Human Decision Processes, Andrew C. Hafenbrack, Kathleen D.Vohs – Juillet 2018

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